Fiona Monbet - Contrebande
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Crescendo/Fo Feo Productions
Fiona Monbet est une jeune violoniste franco-irlandaise de 29 ans. Très jeune, elle s'est destinée au violon classique, avant de s'ouvrir à d'autres horizons musicaux.
Diplômée du Conservatoire de Paris, elle s'est ensuite inscrite au Centre des Musiques de Didier Lockwood qui fut impressionné par son talent. C'est elle d'ailleurs qui sera sélectionnée pour représenter l'école à New York lors d'un congrès mondial sur l'éducation du jazz.
Tout autant intéressée par le jazz que par la tradition classique, elle a été invitée au festival Jazz à Marciac comme à l'Olympia ou au Théâtre des Champs Elysées. Elle a côtoyé Baptiste Trotignon comme Bireli Lagrène ou Christian Escoudé.
Avec l'accordéoniste Marcel Azzola, elle a participé à l'"Hommage à Django Reinhardt" rendu au Théâtre du Châtelet ainsi qu'à plusieurs concerts dédiés aux musiques de film deVladimir Cosma, en compagnie de Philip Catherine. Elle a aussi fait partie de la tournée mise sur pied par le réalisateur Tony Gatlif et consacrée à la musique de Django Drom, en compagnie de Bireli Lagrène, Didier Lockwood et Stochelo Rosenberg.
Voici son deuxième album personnel dans lequel se mêlent héritage classique et tradition jazz.
Pour Contrebande, elle est entourée du contrebassiste Damien Varaillon (membre du quartet du clarinettiste Matteo Pastorino: album Suite for Modigliani) mais aussi de deux musiciens rompus au style manouche: Antoine Boyer à la guitare acoustique et Pierre Cussac à l'accordéon.
Le répertoire choisi reflète parfaitement cette osmose entre jazz et musique classique: deux compositions personnelles, 5 de ses complices, le classique de Gershwin Bess, you are my woman now (de Porgy and Bess), Luiza d'Antonio Carlos Jobim et une mélodie du guitariste Samuel Strouk ("A" song).
Au travers de ce répertoire tout entier dévolu au charme de la mélodie, on passe d'une valse romantique (Valse qui ouvre l'album) à un tango chaloupé (Tango), un mariage entre mélodie andalouse et rythme irlandais sautillant (Irlandalou) ou au charme d'une mélodie brésilenne (Luiza avec une belle intro de guitare acoustique). Pour le reste, d'Astoria à Mélissande (avec un beau solo très mélodique de Varaillon), on se laisse emporté par la pureté du violon de Fiona Monbet.
© Claude Loxhay