Pierre Lognay: Pelzer Jazz Club

Liège, 19 février 2020

Pour Pierre Lognay, ce guitariste natif de Liège en 1963, ce passage au Pelzer Jazz Club s'assimilait à une sorte de retour de l'enfant prodigue.

S'il a formé son premier groupe en 1988, il a quitté Liège pour Bruxelles et s'est montré très actif au Kaai. Il a côtoyé Pierre Van Dormael, Kris Defoort et Michel Marissiaux (album Wishes) mais il est surtout connu pour son septet New International Edition, album enregistré en 2001, avec les saxophonistes américains Mark Turner et Rudresh Mahanthappa ainsi que le trompettiste Philippe Thomas, natif de l'île Maurice, en compagnie d'une rythmique emmenée par Bilou Donneux.

Après le projet Afro Lambi Jazz, d'abord avec Toine Thys et Stéphane Mercier puis avec Jeroen Van Herzeele (album World Music Party de 2006), on l'a ensuite quelque peu perdu de vue.

Le revoici en compagnie d'une solide équipe.

Au saxophone ténor, à la sonorité chaude et flamboyante, le Français Vincent Thékal, dont on connaît les deux albums en trio (Climax en 2014, avec Daniele Cappucci et Armando Luongo puis Origami, en 2018, avec Alex Gilson et Franck Agulhon).

A la rythmique, Sal La Rocca, toujours aussi inventif en solo et son compère de l'album Shifted, le bouillant Lieven Venken à la batterie.

Deux sets assez différents l'un de l'autre. Le premier consacré à des standards comme Softly as a Morning Sunrise et à une série de grands classiques, de Monk à Parker (Segment). C'est le ténor qui introduit et développe le thème, la guitare, avec ses sonorités ondoyantes, intervient comme en écho.

En début de second set, quelques compositions originales à l'atmosphère beaucoup plus groovy, avec une guitare plus pregnante et puis un détour vers l'univers de Dave Holland (notamment Processional), toujours avec l'appui d'une rythmique omniprésente.

Texte © Claude Loxhay  -  photo © Robert Hansenne