Alain Pierre au Jazz Club Pelzer

Liège, 20.11.2019

Dans la foulée de son album de guitare(s) solo, Sitting in some café, Alain Pierre avait donné une série de concerts en solitaire, puis en duo avec le percussionniste Etienne Plumer. Mercredi 20 novembre, au Jazz Club Pelzer, c'est un quartet qu'il venait présenter à un public de fidèles.

Au ténor et au soprano, Sylvain Debaisieux qu'on avait entendu, deux semaines plus tôt, au sein du quintet de Margaux Vranken mais aussi dans le projet Kem de Stéphane Galland. A la contrebasse, Fil Caporali dont le quintet a enregistré Fortune Teller, avec la trompettiste Pauline Leblond. Et toujours précieux aux percussions, Etienne Plumer.

Bien sûr, quelques morceaux joués en solo, comme ce Café de Paris, Tunis, avec une guitare classique qui prend des sonorités d'oud (souvenir de l'époque d'Anfass) ou cette guitare à 12 cordes aux résonances folk.

Pour le reste, en quartet, à la guitare électrique, Alain Pierre reprend une série de compositions de Sitting in some café, comme ce Jon & John, dédié au batteur Jon Christensen et au guitariste John Abercrombie, Waiters race ou Bears, heat and smoke, inspirés par l'ambiance des cafés. Mais aussi un thème emprunté à Dolce Divertimiento, l'album enregistré en duo avec Steve Houben, un autre emprunté à une carte blanche accordée à Frédéric Malempré, des compositions de l'époque de Tree-Ho, en compagnie de son fils Antoine et de Félix Zurstrassen, comme Aaron & Allen ou Le Vin noir, évocation du cépage Malbec, et puis, une nouvelle composition dédiée à une de ses principales inspirations: One for Egberto (Gismonti).

Un concert en forme de parcours de vie, avec ténor fiévreux, soprano allègre, contrebasse mélodique et une débauche magistrale de percussions, notamment aux tablas: jeu à mains nues ou avec des balais tout en finesse.

Un concert très applaudi.

Texte © Claude Loxhay  -  photos © Robert Hansenne