Yuri Honing Acoustic Quartet - Bluebeard
Y
Challenge/ Stilletto
Né à Amsterdam en 1965, le saxophoniste Yuri Honing a déjà, à son actif, une longue carrière émaillée de nombreux disques.
En 1992, il enregistre A matter of conviction, en trio, avec Tony Overwater et déjà, comme dans cet Acoustic Quartet, Joost Lijbaart à la batterie. Viendront ensuite Star Tracks en 96; Sequel en 98; Playing, en duo avec Misha Mengelberg; Lively, en 2000, avec Mengelberg et Ernst Reijseger; Seven avec les Américains Paul Bley, Gary Peacock et Paul Motian en 2001. Un saxophoniste à réelle dimension internationale qui a aussi côtoyé Charlie Haden, Pat Metheny ou Kurt Rosenwinkel.
Le quartet réuni ici a déjà enregistré Desire en 2015 et Goldbrun en 2017.
Autour du saxophone alto, au piano, mais aussi au vibraphone et à l'harmonium, Wolfert Brederode, né à La Haye en 1974. On a pu l'entendre en trio (Black Ice), en quartet avec le clarinettiste Claudio Puntin (Postscriptum en 2011), avec le saxophoniste Harry Sokal (Stories), en duo avec Joost Lijbaart (One) et en compagnie de Gulli Gudmundsson à la contrebasse et Eric Ineke à la batterie (En blanc et noir). Il a aussi accompagné la chanteuse Susanne Abhuelh (The gift, Compas April): une formation qu'on a pu découvrir lors d'un Dinant Jazz Nights.
A la contrebasse, Gulli Gudmundsson qui est né en Islande en 1971 mais réside aux Pays Bas depuis 1993. Il a poursuivi ses études au Conservatoire de La Haye, avec Hein Van De Geyn, a joué avec le trompettiste Eric Vloeimans, avec Bruno Vansina en trio e t en quintet (Tokio Quantize, avec Magic Malik). Il a formé le trio Binary Orchid avec Jozef Dumoulin et Lieven Venken puis un trio avec Wolfert Brederode et Arve Henriksen.
A la batterie, Joost Lijbaart, un compagnon fidèle de Honing: avec le trio du saxophoniste il a enregistré 5 albums.
Yuri Honing a composé ici un répertoire de huit titres, autour du mythe de Barbe Bleue de Charles Perrault mais aussi en référence à un sonnet de la poétesse américaine Edna St Vincent Millay écrit en 1917, un sonnet qu'il récite, sur la plage 7, sur fond d'harmonium et vibraphone.
Les sept autres compositions proposent une musique empreinte de solennité, aux colorations claires obscures, avec un alto à la sonorité limpide, lisse, sans aspérité, bien porté par le jeu fluide du piano, qu'accompagnent parfois quelques notes de vibraphone (Bluebeard Maze). La contrebasse de Gulli Gudmundsson a une belle sonorité, empreinte de lyrisme et Joost Lijbaart adopte un jeu de batterie tout en délicatesse.
Une musique qui évoque une certaine atmosphère proche des albums ECM.
© Claude Loxhay