Wolf in the Wood - Live at Jazz Station
W
Mogno
Anne Wolf - Stefan Bracaval - Chris Joris - Sal La Rocca: Wolf in the Wood - Live at Jazz Station
Après ses albums personnels "Amazone" de 2001 et "Moon @ Noon" de 2010 et sa participation à "Parfum Latin", en 2000, avec Pierre Bernard et Charles Loos ainsi qu'à "Cheiro do Choro" en 2002, avec Daniel Stockart et Henri Greindl, voici le nouvel album de la plus Brésilienne des pianistes belges. Pour cet enregistrement réalisé live à la Jazz Station de Bruxelles, Anne Wolf retrouve Chris Joris aux percussions, comme sur "Amazone". Ici, à la place de la basse électrique de Cédric Waterschot ("Amazone") ou de Théo De Jong ("Moon @ Noon"), elle a opté pour la contrebasse de Sal La Rocca. Et elle a convié, à la flûte et flûte basse, Stefan Bracaval, né comme elle en 1967. Rompu aux rythmes latins depuis son passage au sein de Papagaio, la formation du guitariste liégeois Stéphane Martini (album "Tempo Latino"), le flûtiste malinois a aussi enregistré avec les pianistes Ernst Vranckx ("Aquarelle") et Pierre Anckaert ("String attached" en 2010 et "Woodworks" en 2015) mais a aussi gravé, à son nom, "Insight Inside", en quartet avec le guitariste Hendrick Braeckman.
Pour ce "Wolf in the Wood", plutôt que d'interpréter ses compositions personnelles, la Bruxelloise a décidé de revisiter une série de 11 thèmes empruntés à de célèbres compositeurs: évidemment une ballade brésilienne d'Antonio Carlos Jobim (Caminhos Cruzados), d'autres rythmes latins comme ce Mambo influenciado de Chucho Valdès, un détour vers de grands succès américains, comme On the Green Dolphin Street mais aussi Saint Thomas de Sonny Rollins, Ladies in Mercedes de Steve Swallow, Wild Flower de Wayne Shorter ou Overjoyed de Stevie Wonder, et, enfin, Cantabile de Michel Petrucciani et Growlin' Face de son complice Charles Loos.
Sur de nombreuses plages, propulsés par les congas de Chris Joris, on retrouve de nombreux rythmes latins, que ce soit sur Mambo influenciado, mais aussi Ladies in Mercedes, Wild Flower, On the Green Dolphin Street ou Saint Thomas avec une intro échevelée de Chris Joris. Pour le reste, aux côtés de mélodies allègres comme Estamos ai ou Growlin' Face, on découvre des ballades langoureuses telles que Theme for Ernie de Fred Lacey ou cet Overjoyed de Stevie Wonder, avec Stefan Bracaval à la flûte basse et un Chris Joris tout en douceur au jeu de balais. Un album bien dans la lignée des précédents.
Claude Loxhay