We Free: Pascal Bréchet, Colin Mc Kellar, Thierry Waziniak - Strange but true

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Hôte Marge / Futura

Pourtant, Pascal Bréchet avait déjà enregistré d'autres albums: en 1993, "Josika" (Adda), une série de compositions originales jouées en quartet avec Jef Sicard (sax, bcl), Jean-Luc Ponthieux (b) et Jacques Mahieux (dm) ou, en 1994, "Goodnight bébé" (Arc en ciel), une série de berceuses, de Dodo l'enfant do à une Berceuse de Satie, en passant par A child is born de Thad Jones ou Water Babies de Wayne Shorter, des berceuses enregistrées en quintet avec Jean Querlier (ss,fl). En 2004, il avait sorti "Standard", un album plus électrique, en trio avec J.L. Ponthieux (b) et Manule Denizet (dm) ainsi que J.F. Canape en invité sur 3 plages.

Un "regard sans a priori sur l'histoire des musiques, mêlant reprises, compositions et improvisations", comme l'annonçait le directeur artistique de l'album, François Cotinaud: 4 compositions originales, Sweet Georgia Brown, un Monk, Bolivia de Cedar Walton mais aussi O Caroline de Robert Wyatt et Twenty small cigars de Frank Zappa. Bref un bel éclectisme.

Le voici maintenant au sein d'un collectif voué à la musique improvisée pure et dure: We Free, avec Colin Mc Kellar (cb, loop, effets) et Thierry Waziniak (dm, perc), un ancien élève de l'IACP d' Alan Silva, qui a enregistré avec le pianiste Gaël Mevel. "Toute la musique a été improvisée sur l'instant, pas d'ajout, pas de retrait". Un parti pris sans concession: 12 plages de 2 à 9 minutes où les explosions de la guitare électrique aux sonorités saturées se mêlent à la trame des percussions et au slapping de la contrebasse (Don't know when we'll be back) ou aux crissements de l'archet (In abstracto, Brimming over, Better than a slap).

Une musique à réserver aux amateurs de musique improvisée pure et dure, dans la lignée de Noël Akchoté ou Hasse Poulsen.

Claude Loxhay