The Chronometer's Orchestra
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The Chronometer's Orchestra est une formation de 14 musiciens, dont plusieurs sont issus du Conservatoire d'Arhnem et qui est dirigée par Zacharias Falkenberg. Son objectif avoué est d'allier musique classique moderne et jazz expérimental, en revendiquant comme références Frank Zappa, Soft Machine, Miles mais aussi Stockhausen et Ligeti.
Né à Pékin, Falkenberg a grandi à Cologne et s'est établi aux Pays-Bas. Après avoir tâté du piano, de la guitare et du violon, il a décidé de se consacrer à la composition, en écrivant de la musique pour le théâtre ou pour de grands orchestres, comme le Métropole Orchestra. Il a ainsi remporté le Rogier van Otterloo Award.
Les compositions de Falkenberg pour ce Chronometer's Orchestra se présentent comme des millefeuilles aux multiples variations de séquences mélodiques et rythmiques qui reposent essentiellement sur la masse sonore de l'orchestre: 5 souffleurs (la trompettiste Allison Philips, dont on a chroniqué dernièrement le EP en trio, le tromboniste René van Haren, les saxophonistes Nicolai Fedder, Emilio Tritto et Georgette de Sonnaville), un quatuor à cordes et une rythmique comprenant piano, guitare, contrebasse, marimba et batterie.
Cette notion de masse sonore compacte se vérifie d'ailleurs au niveau de la pochette: si on y cite le nom des musiciens, on ne mentionne pas de quel instrument ils jouent.
Cette superposition de climats portée par l'ensemble de la formation se vérifie dès la première plage, Squiggly Line in my Eyefluid, entre souffleurs et quatuor à cordes, avec un espace de solo pour le piano de Philipp Rüttgers propulsé par la batterie de Yonga Sun et le marimba de Maarten Zaagman.
La deuxième composition, Solutions, est introduite par les cordes auxquelles viennent se joindre les souffleurs, emmenés par la trompette et le trombone, avec un solo de guitare de Uli Weber.
Siu Mai, introduit à l'archet par la contrebasse de Dion Nijland, comporte de courts solos de guitare, violon et contrebasse.
Metamorphosis 2.1 est davantage tourné vers la musique contemporaine avec une large place dédiées aux cordes (Friedman Hilger, Loni Cornelis, Marnix Verberne et Berend Stumphius).
No.2 est une composition au tempo vif et aux tonalités plus jazz. Introduit par la batterie, Bolero instaure un long dialogue entre cordes et souffleurs. Enfin, Superposition, introduit par les cordes, offre un beau solo de baryton d'Emilio Tritto.
Un mariage entre cordes et instruments à vent, avec une variation constante de climats.
Claude Loxhay