Saxkartel - The Chromatic Gardener
S
Soulfactory Records
Les quartets de saxophones ont fait apparition un peu partout dans le monde voici plusieurs années.
A commencer par le World Saxophone Quartet qui réunissait David Murray, Hamiet Bluiett, Julius Hemphill et Oliver Lake. Américain également, le Rova Saxophone Quartet emmené par Larry Ochs. En Europe, apparut un quatuor français autour de François Jeanneau et en Belgique, un quartet emmené par André Goudbeek et John Ruocco.
Saxkartel est apparu dans les années 2000. Autour du baryton de Tom Van Dyck, on trouvait Kurt Van Herck, Robin Verheyen et Sara Meyer, un quartet qui a enregistré Airdance en 2004.
Membre du Tuesday Night Orchestra, après ses études au Conservatoires d'Anvers et Amsterdam, Tom Van Dyck a fondé le t-unit5 et a modifié l'équipe de Saxkartel, avec Frank Vaganée rejoignant Kurt Van Herck et Sara Meyer (album Yellow Sounds and other Colours en 2007).
Les années ont passé et voici que Tom Van Dyck, à côté de son duo avec Mimi Verderame, forme une toute nouvelle équipe de Saxkartel.
Au soprano, Matthias Van den Brande qui, après ses études à Amsterdam et Philadelphie, a rejoint le Bravo Big Band et enregistré Opus # 1 à la tête d'un nonet, avec Alex Koo au piano.
A l'alto, Thomas Jillings, membre de Sgt Fuzzy avec le guitariste Ruben Machtelinckx et de Keenroh XL avec Bart Maris.
Au ténor, Bart Borremans qui a étudié au Lemmens Instituut avec Frank Vaganée et au Conservatoire de Bruxelles avec John Ruocco. Il fait partie du quartet de Piet Verbist, du Chris Joris Home Project et du Jelle Van Giel Group.
Modification aussi au niveau du répertoire. Airdance comprenait des classiques comme Brilliant Corners ou Line for Lyons et sur Yellow Sounds and other Colours, figurait notamment Caravan. Ici, les 9 plages sont écrites par Tom Van Dyck, avec un jeu de couleurs de saxophones particulièrement réussi.
Tantôt le thème repose sur un subtil décalage entre les 4 saxophones (First Snow, Bulgarian Butterfly, Scale Dimmin'-Dim Scalin'), tantôt la mélodie se développe en contrechant d'un motif répétitif du baryton (Allow me, These magnificent seventh). A d'autres moments le thème est amené à trois, avec soprano, alto et ténor, comme sur From one Hill to another ou par le soprano pour se développer dans un vrai tourbillon (Catharsis). Chacun a ses espaces de solo en parallèle à la masse sonore du quartet.
Tom Van Dyck tire le maximum de profit de la palette sonore de ce Saxkartel.
© Claude Loxhay