Renku: M. Attias - J. Hébert - S. Takeishi: Live in Greenwich Village
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Clean Feed Records
On avait découvert Michaël Attias en invité du Lab Trio, pour l'album The Howls are not what they seem mais aussi en compagnie de Jean-Brice Godet (album Mujô). Voici un album qu'il envoie directement de New-York: preuve que jazz'halo a des internautes fidèles.
Voici le saxophoniste alto avec son trio Renku, inspiré par cette poésie japonaise balançant entre improvisation et rigueur.
A la contrebasse, John Hébert qui a côtoyé les pianistes Fred Hersch, Andrew Hill comme Benoît Delbecq, enregistré avec la guitariste Mary Halvorson (Saturn sings), fondé le groupe Byzantine Monkey, avec Tony Malaby (ts) et Michaël Attias (as). A la batterie, le Japonais Satoshi Takeishi qui a étudié au Berklee College, côtoyé des saxophonistes tels qu'Anthony Braxton et Dave Liebman, mais aussi Marc Johnson ou Ray Barretto.
Une rythmique qui se connaît parfaitement puisque tous les deux se retrouvent au sein de Byzantine Monkey mais aussi sur l'album Twines of Cohesion de Michaël Attias, avec Tony Malaby au ténor.
Ce Live in Greenwich Village est le troisième album du trio après Renku de 2005 et Renku in Coimbra de 2009, il restitue parfaitement toute la spontanéité d'un enregistrement live, avec ses longues plages qui laissent chacun s'exprimer ad libitum: une série de compositions originales, cinq d'Attias, deux de John Hébert (Lurch, 70's & 80's Remix), une de Takeishi (Soledad) que vient compléter The Sunflower de Paul Motian qu'Attias a pu côtoyé par le passé.
Dans une lignée de saxophonistes alto qui irait de Lee Konitz à Jimmy Lyons, Michaël Attias possède une sonorité incisive et volubile: écoutez notamment l'intro alto/batterie de The Sunflower, l'attaque énergique de The Lions of Cayuga, ou l'envolée free de Goodbye Rumination sur fond de contrebasse jouée à l'archet.
John Hébert possède une sonorité franche en pizzicato (belle intro de Soledad) et se montre aussi à l'aise à l'archet (Lurch, Goodbye Rumination). Avec son set de batterie très particulier (images sur internet), Satoshi Takeishi, percussionniste autant que strict batteur, développe des rythmes colorés.
Une formation à découvrir.
Claude Loxhay
https://cleanfeed-records.com/