Pieter Claus Quartet - Dancing in a Black Triangle
P
Solidude Records
Depuis la disparition de Sadi et le retrait plus ou moins affirmé de Guy Cabay, les vibraphonistes ne sont pas légion en Belgique. En voici un tout jeune.
Pieter Claus a poursuivi ses études au Conservatoire de Gand, en percussion classique et marimba, avant de rejoindre le Conservatoire de Bruxelles où il a eu cours avec Guy Cabay et Pirli Zurstrassen.
Parallèlement à ses études, il écoute Soft Machine, Weather Report et Frank Zappa. Aussi n'est-ce pas étonnant de le retrouver dans le projet Sinister Sister performs Zappa, aux côtés de Maayan Smith (sax), Jan Ghesquière (g), Hatzi (elb) et Lander Gyselinck (dm). Mais il fait aussi partie du trio du saxophoniste ténor Andy Declerck et a fondé son propre quartet.
On y retrouve son fidèle compagnon, le guitariste Jan Ghesquière qui a formé un trio avec J. Callens (dm); Jouni Isoherranen à la basse électrique de Humble Grumble avec J. Callens et Xavier Rogé, émule de Stéphane Galland, ce qui explique qu'il ait pu, à l'occasion, le remplacer au sein d'Aka Moon mais aussi auprès d'Ibrahim Maalouf. Dernièrement, on l'a entendu dans le projet Night Stork d'Emmanuel Baily et Playground de Jean-François Foliez.
Pour cet album Solitude Records, dix compositions originales. La plupart du temps, des mélodies dansantes sur des rythmes colorés (Dancing in a Black Triangle, Jungle Aliens, La Consequenza de Cappuccino), avec un vibraphone somme toute assez classique, par rapport auquel tranchent une guitare électrique aux stridences électriques (Spring Games) et le gros son de la basse électrique, le tout sur fond de polyrythmes savamment distillés par Xavier Rogé. Mais aussi, l'une ou l'autre ballade: P'S Peace Piece avec intro de guitare basse ou Bélade. Chaque composition laisse un espace de solo à chacun: guitare et basse sur Vibin' Five ou vibraphone sur La Consequenza de Cappuccino. Un groupe à découvrir.
Claude Loxhay