Michel Meis Quartet - Lost in Translation (jpg)
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Double Moon Records / Challenge Rcords International
Septante-sixième volume de la série « JAZZthing Next Generation » créée par le magazine allemand dans le but de promouvoir la jeune génération de musiciens de jazz, voici le quartet du batteur luxembourgeois Michel Meis.
Un quartet d’allure classique piano-basse-batterie, mais avec un trombone comme souffleur, ou plutôt une trombone en la personne d’Alisa Klein, élève de Nils Wogram à la Haute-Ecole de Musique de Luzern.
Michel Meis aime-t-il le cinéma et Sofia Coppola en particulier ? L’album s’intitule « Lost in Translation » comme le film de la réalisatrice américaine. Le batteur aime en tout cas les références citant Louis Aragon dans le livret dans un texte où le conflit entre obscurité et lumière, erreur et vérité. Les références musicales du leader et compositeur principal tournent en tout cas autour d’un jazz baigné de tradition, son vocabulaire se développant autour de compositions bien balancées et d’improvisations vives et lyriques selon les tempos.
Pour ceux qui ne connaissait pas le pianiste Cédric Hanriot – auteur récemment d’un passionnant album en duo avec Frank Aguhlon à la batterie – ce disque est l’occasion de découvrir ce pianiste français au jeu à la fois subtil et acéré qui ajoute à l’album des couleurs variées à la fois au piano et au Fender Rhodes.
Le jeu souple et aéré de Alisia Klein est séduisant de bout en bout, jamais envahissant, mais toujours opportun et élégant et le contrebassiste Stephan Goldbach apporte un soutien chantant et varié dans lequel se fond un soucis du chant permanent plus que celui d’un soutien rythmique traditionnel.
Un album qu’on classera dans un jazz de la tradition, mais qui se révèle néanmoins être une belle surprise par la qualité de ses interprètes, une nouvelle production intéressante de JAZZthing.
© Jean-Pierre Goffin