Michel Meis Quartet - Lost in Translation (cl)
M
Challenge/ Stilletto
Le batteur Michel Meis fait partie de la nouvelle génération du jazz luxembourgeois.
Né en 1989, il a poursuivi ses études à Saarbrück et formé un quartet de dimension internationale.
C'est de Saarbrück que vient la tromboniste Alisa Klein qui a étudié à Lucerne avec Nils Wogram puis à Amsterdam. Elle a côtoyé de nombreux grands noms du trombone: l'Américain Steve Turre, l'Allemand Connie Bauer et le Néerlandais Ilja Reijngoud qui a fait partie d'Octurn à ses débuts.
Au piano, le Français Cédric Hanriot qui a étudié au Berklee College de Boston et a accompagné des vocalistes comme Diane Reeves ou Gregory Porter, des saxophonistes comme l'Américain Donny McCaslin ou la Hollandaise Tineke Postma et formé un duo claviers-batterie avec Franck Agulhon.
A la contrebasse, Stephan Goldbach qui a notamment joué avec les pianistes Georg Ruby et Philipp Hasse.
Au répertoire, sept compositions originales, une du contrebassiste (King Kong) et six du leader, ainsi qu'une version revisitée de Heaven de Radiohead. Dès les premières mesures, on sent qu'on a affaire à un vrai quartet au sein duquel chacun tient un rôle de premier plan.
Alisa Klein possède une belle sonorité au trombone, à la fois ample et nerveuse sur tempo rapide (King Kong, Hope, Morena) et ouatée dans les ballades (Heaven, Desire). Au piano, Cédric Hanriot allie sens du rythme et sensibilité mélodique (Reflection, Hope, In a dream) et confère au groupe des colorations irisées au Fender Rhodes (Heaven, Morena, Lost in translation). A la contrebasse, Stephan Goldbach est omniprésent, lui aussi allie célérité de jeu en pizzicati et sens mélodique (belle intro sur Morena, belle complicité avec le piano sur King Kong ou Hope) et recours à l'archet (Lost in translation en accord avec le Fender, avec le piano sur Reflection).
Dans le chef du leader, pas de longs solos démonstratifs mais un soutien efficace à ses complices, que ce soit dans un jeu nerveux de baguettes ou un recours aux balais tout en nuances (Lost in translation).
Preuve du succès de ce quartet franco-allemano-luxembourgeois, il est invité au festival de Juan-les-Pins.
© Claude Loxhay