Jim Baker / Bernard Santacruz / Samuel Silvant - On how many surprising things did not this single crime depend?
J
Juju Works
Elève d'André Jaume au Conservatoire d'Avignon, le contrebassiste Bernard Santacruz a aussi suivi des stages avec Charlie Haden.
Il a croisé la crème du jazz américain des années '80: Charles Tyler, Frank Lowe, Charlie Gayle, Archie Shepp ou John Tchicai mais aussi la scène du jazz français de l'époque: les saxophonistes Daunik Lazro et André Jaume, le trompettiste Michel Marre ou le guitariste Serge Lazarevitch. Il a enregistré "After the demon's leaving" et "Short Tales" avec Frank Lowe, "Jalsalmer" avec André Jaume, "AJMi Live" avec Daunik Lazro et "Sonic Communion" avec le trompettiste Jean-Luc Cappozzo.
Il entend le pianiste Jim Baker en 2002, lors du festival Banlieues Bleues, il écoute aussi l'album "The Earth Session", un duo avec Michael Zerang: il est emballé par le jeu du piano mais aussi par le recours à des synthés analogiques. En 2003, Santacruz joue avec lui, à Chicago, puis, en quartet, avec Jean-Luc Cappozzo, au festival d'Arles.
En 2015, il enregistre, en trio, avec le batteur Samuel Silvant qu'il a rencontré dès 1998 à Avignon et, avec qui, il a enregistré en compagnie de John Tchicai, Jean-Luc Cappozzo, Philippe Deschepper et Bobby Few.
Pour cet album Juju Works, 8 compositions/improvisations dont les titres s'enchaînent pour former un court texte ("Qu'il ne soit pas rare qu'il y ait des révélations/Que l'évêque en ait eu une/Qu'elle fût véritable..."), mais aussi un courte version syncopée de 'Solar', titre célèbre de Miles.
Une succession de piano-trios qui s'inscrivent dans la lignée de Paul Bley (plages 1, 3, 5, 9), des thèmes très free (plage 4) avec intro de batterie ou 6 avec intro de contrebasse mais aussi des plages avec séquences bruitistes en recourant à des synthés analogiques, un peu à la manière de Jean-Marc Foussat (2, 8).
© Claude Loxhay