Jean-Marc Foussat - Jean-Luc Petit ... D'où vient la lumière
J
Fou Records
Pour bien comprendre le parcours de Jean-Marc Foussat, le mieux est de se référer à l'interview qu'il avait accordée à jazz'halo, en octobre 2014, un texte qui est toujours présent sur le site (voir ici). On peut cependant rappeler que s'il a débuté par la guitare, c'est vers le synthétiseur et ses complexes dispositifs électro-acoustiques qu'il s'est vraiment dirigé, multipliant les expériences de musique improvisée en compagnie des guitaristes Jean-François Pauvros et Noël Akchoté, les saxophonistes Sylvain Guérineau et Joe Mc Phee ou le batteur Ramon Lopez.
Voici une nouvelle rencontre: celle de Jean-Luc Petit (saxophones sopranino, alto, baryton et clarinette contrebasse). En parallèle à ses études à l'école d'art d' Angoulême, celui-ci a étudié le saxophone et la clarinette en autodidacte. Sa rencontre décisive a certainement été celle de Kent Carter, le contrebassiste de Steve Lacy, avec qui il a formé un quartet. Il a aussi joué avec le contrebassiste Jean-Jacques Avenel (un autre fidèle de Lacy), le violoniste Carlos Zingaro, le tromboniste Glenn Ferris, le saxophoniste Daunik Lazro et a composé de la musique pour des spectacles en compagnie du poète Daniel Crumb, celui-là même qui signe le texte du livret: "Tel est le début de ce disque. On y entendra quelques bruits terrestres, des chants d'oiseaux, des sortes de voix humaines, des bruits de machines, un sax fou..."
Tout au long des quatre longues plages improvisées de l'album, Jean-Marc Foussat, à l'aide de son dispositif électro-acoustique savamment élaboré, tisse une trame sonore, dense et mouvante, sur laquelle la clarinette contrebasse (Dans les propriétés, D'où vient la lumière, Premières curiosités) ou le saxophone (Un animal qui me plaît) vient, telle une araignée, tendre sa propre toile délicatement ciselée.
Une musique improvisée aux multiples méandres.
Claude Loxhay