Giuseppe Millaci & Vogue Trio - The Endless Way
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Hypnote
Après Songbook de 2017, voici The Endless Way, le deuxième album du Vogue Trio, avec à sa tête le contrebassiste Giuseppe Millaci.
Arrivé en Belgique à l'âge de 12 ans, le contrebassiste d'origine italienne a poursuivi ses études au Conservatoire de Bruxelles avec Jean-Louis Rassinfosse, à Maastricht avec Philippe Aerts puis aux Etats-Unis avec Drew Gress. Il a côtoyé Phil Abraham, Pierre Vaiana, Charles Loos ou Fred Delplancq et a formé ce Vogue Trio en compagnie du pianiste français Amaury Faye et de Lionel Beuvens.
Parti aux Etats-Unis pour étudier au Berklee College, en compagnie de Joanne Brackeen et Danilo Perez, Amaury Faye a cumulé les Prix et a formé un trio en compagnie de ses compatriotes Louis Navarro et Théo Lanau (albums Clearway et Live in Brussels).
Batteur très sollicité, Lionel Beuvens a souvent accompagné des pianistes: sa sœur Eve, Sabin Todorov, Anne Wolf, Margaux Vranken et, dans son groupe Motu, le Finlandais Alexi Tuomarila.
A la suite de Songbook, le Vogue Trio a beaucoup voyagé en Europe mais aussi en Amérique latine: le répertoire de The Endless Way est largement inspiré par ce périple. A côté de Dance of the infidels de Bud Powell, une des références d'Amaury Faye, du charme brésilien de Pra dizer adeus d'Edu Lobo et de Mi ritorni in mente du chanteur italien Lucio Battisti, une série de compositions originales: trois du contrebassiste (Timeless, Bass escape et Calavera inspiré par les têtes de mort décorées, emblèmes de la Fête des Morts dans la culture mexicaine), une d'Amaury Faye (Iberian waltz), une de Lionel Beuvens (A, titre emprunté à l'album Trinité) et un thème coécrit par les trois complices (Highway 132D, cette route mexicaine que le trio a empruntée au volant d'une rutilante Coccinelle bleue, comme en témoigne la pochette).
Ce qui frappe, dès la première écoute, c'est la parfaite interactivité au sein du trio: chacun y a un rôle de premier plan. Amaury Faye fait preuve d'une totale maîtrise technique, notamment au niveau de la célérité de jeu (le très bopisant Dance of the infidels, le survolté Highway 132D) mais aussi au niveau du lyrisme mélodique (Mi ritorni in mente, le coloré Pra dizer adeus) ou du rythme (Iberian waltz).
Giuseppe est omniprésent à ses côtés et s'offre de beaux passages en solo (Dance of the infidels, Mi ritorni in mente) ou des intros lumineuses (Escape bass). Attentif et précis, Lionel Beuvens galvanise ses deux complices (beau solo sur Dance of the infidels). Un vrai trio qui va à nouveau beaucoup voyager: Azerbaïdjan, Grand Duché de Luxembourg, France (Paris, Lyon, Marseille et Toulouse). Le tout suivi d'un périple belge d'une dizaine de dates pour le Jazz Tour, en mars et avril 2010, après deux concerts en novembre.
La confirmation d'un grand trio.
© Claude Loxhay
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Concerts 2019:
29/11, Turnhout, Headroom
30/11, Bruxelles, Jazz Station