Gilda Boclé plays Cole Porter & Tom Jobim - So in love
G
Absilone / Socadisc
Gildas Boclé s'est d'abord tourné vers la guitare, le folk et la chanson, avant de découvrir la contrebasse, grâce à Patrice Caratini qui accompagnait alors le chanteur Maxime Le Forestier.
Il s'inscrit alors au Conservatoire puis part aux Etats-Unis, au Berklee College de Boston où il passe ses journées à faire des jams avec les élèves et à jouer des standards. C'est là aussi qu'il rencontre le guitariste Jérôme Barde et le batteur Marcello Pellitteri. De retour en France après 11 ans d'absence, il rencontre le guitariste brésilien Nelson Veras, que nos compatriotes ont pu entendre en duo avec Stéphane Galland, avec Octurn ou, dernièrement, en trio avec Félix Zurstrassen.
En 2013, il enregistre Country Roads, déjà avec Jérôme Barde et Nelson Veras en invités. C'est eux qu'il retrouve, avec Marcello Pellitteri, pour ce Gildas Boclé plays Cole Porter & Tom Jobim, confirmant là une vraie passion pour les mélodies simples et nostalgiques, ainsi qu'un goût prononcé pour les standards de jazz comme pour les rythmes brésiliens balancés. D'où le choix de Barde et Veras: "ils ont à mes yeux les deux qualités essentielles pour jouer cette musique, un fort sens mélodique, un rapport au rythme et au phrasé très prononcé".
Au total, 4 splendides mélodies d'Antonio Carlos Jobim (Chega de saudade, Falando de amor, How insensitive et Bonita) et 7 compositions de Cole Porter, dont les légendaires Love for sale, Just one of those things, Night and and ou What is this thing called love mais aussi I concentrate on you que Jobim avait lui-même arrangé pour lui.
Vont ainsi se succéder 5 duos intimistes et mélancoliques avec Nelson Veras (Falando de amor, So in love, Just one of those things, I love Paris et How insensitive), 4 trios très rythmés avec Jérôme Barde et Marcello Pellitteri (Love for sale, I concentrate on you, Bonita et What is this thing called love), et deux thèmes joués en quartet (Chega de saudade et Night and day).
Entre Barde et Veras, des sonorités sans doute différentes, plus classique chez Barde, plus dansante chez Veras, mais avec la même pureté de son acoustique et, chez Gildas Boclé, une égale maîtrise du pizzicato (écoutez le début de Just one of those things) et de l'archet (Chega de saudade, So in love ou I concentrate on you).
A l'image de la photo de la pochette, un parfait "vaporetto" qui navigue sur les eaux paisibles du jazz acoustique.
© Claude Loxhay