Gebhard Ullmann - Mikro Puls
G
Intuition
Mikro Puls est le nouveau quartet de l'Allemand Gebhard Ullmann.
Ancien élève de Dave Liebman, il a partagé sa carrière entre Berlin et New York. Parmi les différentes formations qu'il a dirigées, figure le groupe Basement Resarch, comprenant Julian Arguelles au baryton, Steve Swell au trombone, Ullmann au ténor et à la clarinette basse, Pascal Niggenkemper à la contrebasse et Gerald Cleaver à la batterie (albums Impromptus and other short works en 2019, Hat and shoes en 2015). Mais aussi le Clarinet Trio - Jürgen Kupke (cl), Micael Thüke (alto cl) et Ullmann (bcl) - formation avec laquelle il s'est présenté au festivale Jazz!Brugge en 2002 (album Live in Moskow). Enfin le trio Das Kondensat, avec Oliver Potratz à la contrebasse et Eric Shaefer à la batterie, soit la rythmique présente dans ce Mikro Puls.
Pour ce projet, les trois musiciens sont rejoints par le pianiste Hans Lüdeman. Né en 1961, Lüdeman a été l'élève de Joachim Kuhn et a joué dans différentes configurations: solo (Between the keys, Das Reale klavier), duo avec Paul Bley ou le contrebassiste français Sébastien Boisseau (album Terzic et présence à Jazz!Brugge en 2012), ou différents trios (Die kunst der trios). Attiré tout autant par le lyrisme mélodique que des recherches d'avant-garde concernant les éléments microtonaux grâce à son "virtual piano" combinant piano et "computer-programmed", il s'est aussi intéressé à la musique africaine, avec son Trio Ivoire, en compagnie d'Aly Keita au balafon.
Voué à une exploration de la musique microtonale, le répertoire du quartet comporte trois compositions d'Ullmann (Flutist with hat and shoe, F.J.D. soit Freedom Jazz Dance, et Zeit Lupe), trois de Lüdeman (Enge bewegung, Ankunft, Tanz des Mikroben), une du bassiste (Human body upgrade) et une du batteur (Head quarter), ce qui montre l'implication de tous dans le projet.
Le ténor est volontiers rageur (Head quarter) mais il peut aussi se faire lyrique (thème de Flutist with hat and shoe après l'intro de piano, Zeit Lupe dédié à Charles Lloyd) et le piano se fait volontiers ondoyant avec les sonorités irisées du "virtual piano".
© Claude Loxhay