Esbjörn Svensson Trio - e.s.t. live in Gothenburg

Esbjörn Svensson Trio - e.s.t. live in Gothenburg

E

ACT Music/Newartsinternational

E.S.T. reste dans la mémoire des jazzfans comme un trio à marquer d’une pierre blanche, un trio unique qui a complètement fait avancer la formule piano-basse-batterie en continuant à suivre les codes de la tradition du jazz, lui ajoutant la dose parfaite d’électronique, de visuel scénique et d’influences européennes, classiques et rock.

Si on tient généralement Esbjörn Svensson, Dan Berglund et Magnus Öström comme une influence majeure pour des groupes comme « GoGo Penguins » ou « Mammal Hands » (qui, pour info, sera au Mithra Jazz à Liège en 2020), l’univers magique des trois Suédois n’a jamais été recréé avec autant d’invention, d’originalité et d’esprit jazz.

Le 10 octobre 2001, E.S.T., le trio du pianiste Esbjörn Svensson, se produit au Concert Hall de Gothenburg. Déjà reconnu à l’époque comme une des grandes influences du trio piano-basse-batterie du jazz, le groupe propose un répertoire tiré des albums « From Gagarin’s Point of View » et « Good Morning Susie Soho », à l’exception d’un titre jamais enregistré, « Bowling ». De ce concert, Esbjörn Svensson – disparu tragiquement le 14 juin 2008 - disait qu’il était le meilleur de ceux que le groupe ait  jamais donné, et ce pourrait bien être le cas.

Le concert débute par « Dating », une version prometteuse quant à l’énergie et la chaleur qui domineront ce concert. Pas besoin de « warm up », le trio est déjà sur les rails, tempo medium, sonorité chaude de la basse acoustique de Dan Berglund,  drumming léger de Öström,  tout est en place.

Plus sombre, « Somewhere Else Before », s’ouvre sur la basse sourde et le jeu de balai du batteur avant l’entrée du piano qui poursuit l’ambiance ténébreuse du morceau. L’introduction de « The Rube Thing » est un modèle d’improvisation riche qui aboutit à un thème quasi bop où le court thème amené par le piano est suivi d’un solo de contrebasse au groove saisissant avant la reprise par Svensson sur un tempo d’enfer. 

Le solo à l’archet de Berglund à l’ambiance spatiale, introduit « From Gagarin’s Point of View », délicat et léger comme l’air, tout en contraste avec « The Wraith » où le drumming nerveux et obsessionnel  offre  un terrain d’improvisation sans fin pour le pianiste. Dans l’intro de « Providence », avec ses airs de « All The Things You Are », on perçoit l’écoute de Bill Evans, impression confirmée lorsque Berglund et Öström entrent dans le jeu et offrent un quatre-quatre final de la meilleure veine.

Sur « Good Morning Susie Soho », Berglund emporte le morceau en utilisant des effets électro drôlement funky, c’est carrément jouissif et un des moments forts du concert. Bien que… tout dans cet album touche à la perfection : le thème blues « The Chapel », l’inédit « Bowling », le feu d’artifice final avec « Dodge The dodo », on est accroché de la première à la dernière note de ce concert magistral.

On a déjà considéré l’album « E.S.T live in London » sorti en 2018 pour commémorer les dix ans du décès de Svensson comme un album-phare du trio, ce « live in Gothenburg » poursuit la magie d’un groupe dont la musique n’a pas pris une ride depuis sa création, que dis-je ? A l’écoute de ceci, certains trios « jazz » auraient besoin d’un sérieux lifting à la fois au niveau de l’inspiration et du respect de la tradition.

© Jean-Pierre Goffin


In case you LIKE us, please click here:



Foto © Leentje Arnouts
"WAGON JAZZ"
cycle d’interviews réalisées
par Georges Tonla Briquet




our partners:

Clemens Communications





Hotel-Brasserie
Markt 2 -
8820 TORHOUT

 


Silvère Mansis
(10.9.1944 - 22.4.2018)
foto © Dirck Brysse


Rik Bevernage
(19.4.1954 - 6.3.2018)
foto © Stefe Jiroflée


Philippe Schoonbrood
(24.5.1957-30.5.2020)
foto © Dominique Houcmant


Claude Loxhay
(18/02/1947 – 02/11/2023)
foto © Marie Gilon


Pedro Soler
(08/06/1938 – 03/08/2024)
foto © Jacky Lepage


Special thanks to our photographers:

Petra Beckers
Ron Beenen
Annie Boedt
Klaas Boelen
Henning Bolte

Serge Braem
Cedric Craps
Christian Deblanc
Philippe De Cleen
Paul De Cloedt
Cindy De Kuyper

Koen Deleu
Ferdinand Dupuis-Panther
Anne Fishburn
Federico Garcia
Jeroen Goddemaer
Robert Hansenne
Serge Heimlich
Dominique Houcmant
Stefe Jiroflée
Herman Klaassen
Philippe Klein

Jos L. Knaepen
Tom Leentjes
Hugo Lefèvre

Jacky Lepage
Olivier Lestoquoit
Eric Malfait
Simas Martinonis
Nina Contini Melis
Anne Panther
Jean-Jacques Pussiau
Arnold Reyngoudt
Jean Schoubs
Willy Schuyten

Frank Tafuri
Jean-Pierre Tillaert
Tom Vanbesien
Jef Vandebroek
Geert Vandepoele
Guy Van de Poel
Cees van de Ven
Donata van de Ven
Harry van Kesteren
Geert Vanoverschelde
Roger Vantilt
Patrick Van Vlerken
Marie-Anne Ver Eecke
Karine Vergauwen
Frank Verlinden

Jan Vernieuwe
Anders Vranken
Didier Wagner


and to our writers:

Mischa Andriessen
Robin Arends
Marleen Arnouts
Werner Barth
José Bedeur
Henning Bolte
Erik Carrette
Danny De Bock
Denis Desassis
Pierre Dulieu
Ferdinand Dupuis-Panther
Federico Garcia
Paul Godderis
Stephen Godsall
Jean-Pierre Goffin
Claudy Jalet
Chris Joris
Bernard Lefèvre
Mathilde Löffler
Claude Loxhay
Ieva Pakalniškytė
Anne Panther
Etienne Payen
Jacques Prouvost
Yves « JB » Tassin
Herman te Loo
Eric Therer
Georges Tonla Briquet
Henri Vandenberghe
Iwein Van Malderen
Jan Van Stichel
Olivier Verhelst