Emilie Calmé - Flûte Poésie
E
Continuo Jazz
Avec un père musicien, la Bordelaise Emilie Calmé s'est vite choisi Euterpe comme muse et a été très vite marquée par le flûtiste cubain Orlando Maraca Valle.
Après des études de flûte classique, elle est partie à Bombay pour s'initier au bansuri, en compagnie d'Hariprasad Chausaria. Très vite attirée par le jazz, elle joue avec Laurent Maur, un harmoniciste formé au Centre des Musiques Didier Lockwood (Duologie) puis fonde le Youpi Quartet (album No man's land).
La voici dans Flûte Poésie, en compagnie d'Alain Jean-Marie, pianiste hors pair qui a côtoyé Chet comme Barney Wilen et vient de fonder, avec Patrice Caratini, le Tropical Jazz Trio.
A la contrebasse, Gilles Naturel, fidèle compagnon de route d'Alain Jean-Marie, et qui a aussi joué avec Tom Harrell ou Lee Konitz.
A la batterie, Lukmil Perez, qui a notamment accompagné la chanteuse Sarah Lancman.
Et, sur certaines, plages, Laurent Maur à l'harmonica (notamment sur Naima).
Flûte poésie, un titre approprié. Non pas uniquement la flûte traversière habituelle, mais aussi le bansuri (Song of Delilah de L.Reed) et la flûte alto (Celia). Quant à la poésie, c'est ce qui émane de tous les arrangements, pour la sonorité limpide de la flûte, de grands classiques choisis avec éclectisme: le standard Like someone in love, Celia de Bud Powell, Little Niles de Randy Weston, Rapture d'Harold Land, Naima de Coltrane.
Une forme de sérénité portée par un grand lyrisme mélodique et une atmosphère poétique que peut traverser un sens aigu du swing au travers des grands classiques (Rapture) mais aussi d'emprunts aux musiques métissées: Flora de Gilberto Gil, Indifférence de Tony Murena et ce Chofé Biguine-la qu'Alain Jean-Marie avait composé pour sa rencontre avec le Jazz Ensemble de Patrice Caratini.
Un "must" pour les amateurs de flûte.
© Claude Loxhay