Carlos Barretto Lokomotiv Trio - Gnosis
C
Antena 2
On avait découvert le trio portugais lors du premier Jazz!Brugge de 2002. Lokomotiv célèbre son 20e anniversaire: un bel exemple de longévité et de complicité.
A la contrebasse, Carlos Barretto qui a d'abord étudié la guitare et le piano au Conservatoire de Lisbonne, puis la contrebasse et a découvert le jazz grâce au Festival de jazz de Cascais, la cité balnéaire proche de Lisbonne mais aussi grâce au Hot Club du Portugal.
Après un séjour en Autriche et à Lisbonne, il s'installe à Paris en 1984 et côtoie Steve Grossman, Steve Lacy ou Michel Graillier. En 1993, de retour au Portugal, il fonde un quintet avec le saxophoniste Perico Sambeat (album Impressions) puis le trio Lokomotiv (notamment album Silences).
A la guitare, Mário Delgado qui a aussi fréquenté le Hot Club du Portugal et étudié la guitare classique. Il a joué avec Maria João, formé le quintet Filactera avec Carlos Barretto.
A la batterie, José Salgueiro, un musicien très sollicité: il a joué avec Maria João, le violoinste Carlos Zingaro, le saxophoniste Perico Sambeat, le guitariste Miguel Martins, le saxophoniste Guto Lucena (album Gazzi) ou le contrebassiste Cicero Lee (Those who stay).
Pour Gnosis, neuf compositions originales: trois de Barretto, une de Delgado, deux de Salgueiro et trois impro-compos collectives, des plages de 1 minute 30 à 8 minutes 40.
Une musique qui allie jazz dans ses moments d'impro (Corrida lenta, Trapézio do catrapazio ou Cair com as Mãos nos bolsos) et énergie rock dans ses sonorités électriques (Percorrupto) et ses rythmes nerveux (Porta liquida, Gnosis, Arriba). Mais aussi une musique qui sonne parfois comme un fado empreint de saudade, un accent de douce mélancolie dont on ne cherche pas à se départir mais dans lequel on finit par se complaire (Lugar sem lugar avec son intro à l'archet et une guitare qui respire la sérénité avant de s'emballer).
© Claude Loxhay