Cameron Graves - SEVEN
C
Mack Avenue/Newartsint.
Fils du chanteur soul Carl Graves qui collabora avec Marvin Gaye et Otis Redding, le pianiste Cameron Graves fait partie de ses jeunes musiciens de la scène de Los Angeles autour du « West Coast Get Down », le collectif de jazz progressif dont est aussi issu Kamasi Washington et dont Graves a été longtemps le claviériste.
Aujourd’hui membre du Stanley Clarke’s Band, Cameron Graves publie aujourd’hui son second album « Seven », dans la lignée du premier, très inspiré par un jazz « heavy metal » qui s’inspirerait des groupes fusion des années septante comme « Return to Forever » ou « Mahavishnu Orchestra » qui auraient digéré les folies de Frank Zappa. On y retrouve aussi le style pianistique de « Bad Plus » époque Ethan Iverson, ainsi que la frappe sèche de batterie de David King sous les baguettes ici de Mike Mitchell.
Onze compositions du leader quasi toutes très courtes – entre 2:30 et 3:00 – propulsées par une énergie folle, une frappe du clavier tempétueuse, une guitare électrique stridente (Colin Cook) procurent des moments d’intense jubilation, la brièveté des morceaux servant clairement le plaisir, car sur le durée, le discours manque quelque peu de variété. Seul « Fairytales » en piano solo apporte un moment de sérénité, histoire de reprendre son souffle ! Le quartet invite sur deux morceaux le compagnon de route du leader Kamasi Washington, brillant. L’album se clôture sur « Eternal Paradise », une composition chantée par le leader.
Sûr que ce quartet enflammera les salles et ramènera un moment de folie bienvenu en ces temps de disette.
© Jean-Pierre Goffin
Musiciens:
Cameron Graves, piano
Colin Cook, guitare
Max Gerl, basse
Mike Mitchell, batterie
Special Guest:
Kamasi Washington, sax