Avishai Cohen - Arvoles
A
Razdaz/ Stilletto
On avait découvert Avishai Cohen au sein du groupe Origin de Chick Corea, sans doute, l'une des meilleures formations du pianiste américain. Dès 1998, le contrebassiste d'origine israélienne enregistre son premier album personnel, Adama.
Il a ensuite multiplié les enregistrements à son nom, en trio, d'abord avec Sam Barsch au piano (Continuo) puis l'excellent Shai Maestro (Aurora) qu'on a vu au dernier Jazz à Liège. Des albums dans lesquels Avishai Cohen mélange solos virtuoses à la contrebasse et chant, dans un mélange des genres et des influences. Dernièrement, il a signé la musique du film Le sens de la fête. Avec Arvoles, il revient volontairement à la syntaxe jazz et à la seule contrebasse.
Au piano, Elchin Shirinov, natif d'Azerbaijan. Après s'être produit dans son pays, à la tête d'un trio, il a joué en France et au festival de Montreux.
A la batterie, Noam David, né à Jérusalem.
Enfin, sur plusieurs titres (Simonero, Childhood, New York 90's, Wings), le flûtiste Anders Hagberg (il a dernièrement enregistré un album duo avec le pianiste Johannes Landgren) et le tromboniste suédois Björn Samuelsson, membre du Stockholm Orchestra et du Bohuslan Big Band et qui était déjà présent aux côtés d'Avishai Cohen sur l'album Seven Seas.
Au répertoire, un traditionnel (Arvoles) et huit compositions orginales, parmi lesquelles Gesture dont le contrebassiste nous livre deux versions. Au total, une contrebasse omniprésente, avec des solos virevoltants, un déferlement de piano, avec un attrait pour les figures répétitives et un drive solide de Noam David. Trombone et flûte, dans une alliance sonore originale, tissent unes trame tout en nuances, comme un écrin pour le trio.
© Claude Loxhay