Anne Wolf Quatuor - Danse avec les anges
A
Igloo
La pianiste Anne Wolf a d'abord étudié le solfège et pris des cours d'harmonie classique au Conservatoire de Bruxelles, avant de gagner la classe jazz sous la férule d'Eric Legnini.
Elle a participé à de nombreux projets africains et brésiliens, comme Parfum Latin, avec Charles Loos et Pierre Bernard ou Cheiro de choro, avec Henri Greindl et Daniel Stockart. A son nom, elle a enregistré Amazone, en 2001, en compagnie de la chanteuse brésilienne Marcia Maria, puis Moon at noon, en 2010, avec quatre vocalistes dont Ben Ngabo et toujours Marcia Maria. A la tête de son quartet Wolf in the wood, elle a enregistré Live at Jazz Station, avec Stefan Bracaval à la flûte.
Voici son nouveau projet, un "quatuor" avec la violoncelliste Sigrid Vandenbogaerde. Après des études au Conservatoire de Bruxelles, celle-ci a intégré l'Ensemble des Musiques Nouvelles de Jean-Pol Dessy. Côté "jazz", elle a participé à l'album De l'aube au crépuscule du pianiste Olivier Collette et succédé à Jean-Pol Dessy au sein du projet Heartland de David Linx, Paolo Fresu et Diederik Wissels.
Font partie de la rythmique, Théo de Jong à la guitare basse acoustique et, à la batterie, Lionel Beuvens, là où dans les projets précédents Anne Wolf faisait appel à un percussionniste (notamment Chris Joris). Recherché, notamment par Peter Hertmans (albums Cadences et Dedication), pour sa vélocité de jeu et sa belle sonorité, Théo de Jong dialogue tout au long de l'album avec le piano et le violoncelle. Batteur très sollicité et leader du groupe Motu, Lionel Beuvens adopte ici un jeu tout en délicatesse.
Au répertoire, sept compositions originales et deux emprunts à des pianistes majeurs: 500 miles high de Chick Corea et Very early de Bill Evans. Pour cet album, pas de claviers comme avec Parfum Latin, plus de percussions avec des références évidentes à la musique brésilienne, mais un retour au grand piano jazz (d'où les emprunts à Chick Corea et Bill Evans) et un lien à un certain héritage classique (Petite pièce en faux mineur, Sixte, sept and sun).
La mélodie est souvent portée par le piano (Légitime Désir), soulignée par le violoncelle et la guitare basse acoustique volubile. Sur Danse avec les anges, le quatuor accueille le soprano de Fabrice Alleman, toujours dans cette atmosphère de lyrisme mélodique. December in New York et le bluesy Blues bubbles adoptent un rythme plus vif.
L'album s'inscrit dans une certaine tendance actuelle: un mariage entre jazz et cordes, comme chez Michel Herr (Positive Tentet) ou Fabrice Alleman (Udiverse).
© Claude Loxhay
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