Namur: Confluent Jazz Festival 16 avril 2016 (jour 2)

La seconde soirée s’ouvrait comme la veille avec le parrain du festival, Steve Houben qui retrouvait le trio du pianiste hongrois Olah Kalman plus de quinze ans après leur concert à Ciney, une rencontre qui avait été suivie de l’album « Friends Meeting ». Entre lyrisme et swing énergique, les compositions du saxophoniste et du pianiste ajoutées à quelques standards séduisaient le public : « Fuschia Swing Song » de Sam Rivers était enlevé sur un tempo élevé alors que la magnifique ballade «Blame It On My Mouth», introduite par un solo de Kalman Olah faisait frémir la salle. En rappel, un délicieux arrangement sur une suite de Bach pour violoncelle mettait en avant un Steve Houben particulièrement inspiré à la flûte.

Les deux têtes d’affiche du dernier concert ont en commun une incroyable virtuosité technique, mise cette fois au service de thèmes de films comme « Otto è Mezzo » composé par Nino Rota, « Nuovo Cinema Paradiso » et « Giu  la Testa » d’Ennio Morricone, ou « Dingo Rock » de Michel Legrand. Une musique qui donne le tournis tant elle est faite de virtuosité et d’envolées rock à la guitare. Invité à rejoindre le quartet, Steve Houben à la flûte venait une nouvelle fois glisser un beau moment d’émotion avec la ballade « What’s New » dans ce concert débridé.

On s’en voudrait de ne pas mentionner l’excellente prestation des jeunes Belges de « God Save The Swing » en intermède (avec entre autres JP Estiévenart, Quentin Liégeois et Kenney Jeanney), un concert qui faisait office de pause dans le bar du centre culturel, mais qui aurait mérité une écoute plus attentive et passionnée du public tant les solistes développaient une foule d’idées sur des thèmes du « bon vieux temps » ( !).

Sûr que le public déjà venu en nombre pour une première édition se réjouira de voir prolonger l’aventure namuroise l’an prochain !

Jean-Pierre Goffin

Reportage photographique de Robert Hansenne

en collaboration avec jazzaroundmag.com